Dans l’espoir d'intéresser leurs étudiants, les profs outre-Atlantique font de plus en plus appel à la culture Hip Hop. Ainsi après 2Pac, c’est au tour de Nas et de Dead Prez de figurer parmi les outils scolaires.

Schuaib Meacham, un professeur de 42 ans de l'université du Delaware est au premier rang d'un mouvement qui prône pour l'introduction du HipHop dans les salles de classe afin d’impliquer encore plus les étudiants dans leurs études. Selon Meacham, les professeurs autorisent maintenant les étudiants à apporter leurs morceaux préférés afin d’être sujet à étude dans des programmes tels que le cinéma, la science, l’écriture et la littérature. Il conseille également à ses étudiants d'écouter soigneusement les paroles afin de distinguer les différents styles littéraires classiques comme les métaphores.
Meacham voit des similitudes entre le travail littéraire dans la littérature classique et celui dans le Hip Hop -- citant la poésie de William Blake, "Infinite Sorrow" et le titre "Fetus" de NAS, comme exemples. "Si la poésie triste de Blake au sujet de sa naissance c’est de la littérature alors la chanson de Nas l’est également - cite Meacham - les gosses ne pourraient pas distinguer directement les figures de style en Blake, mais ils la perçoivent chez Nas."
Le mouvement se développe solidement et Meacham avec 300 autres éducateurs et artistes HipHop dont les Dead Prez, ont organisé une conférence à New York en novembre dernier.

Alors que plus de professeurs joignent la cause de Meacham, il a réussi à faire fléchir l'opposition de l'administration, l’obligeant à modifier le nom d’un de ses cours en "HipHop Literacy" – Littérature Hip Hop. "Dans la classe, le HipHop est un moyen pour aider les étudiants à réussir là où précédemment ils ont échoué – explique Meacham - sans le HipHop, je suis presque sûr qu’ils n’auraient pas été capables."

A quand le Hip Hop dans les salles de classe françaises ?