Première partie: 2 Bal
2ème première partie: Philemon

Alors que le premier tour des élections présidentielles venait de donner le nom des deux candidats restant en course, c’est un tout autre invité qui investissait l’Elysée en ce 22 Avril 2007. Une salle de l’Elysée Montmartre qui devient vite un sauna, réchauffée un minimum par les prestations des 2 Bal puis de celle de Philemon (tout deux faisant la promotion de leurs prochains albums), mais étouffée surtout par la petitesse de la salle ajouté au public venu nombreux pour assister au concert d’un des monstres du Hip Hop que Rap2K se devait de soutenir, à savoir Busta Rhymes.

C’est aux environs de 21h que DJ Scratch s’installe, ambiance un peu la foule, avant que le maître de cérémonie ne débarque accompagné de son double Spliff Star, du fameux crew Flipmode Squad, sur un morceau hors de leur registre mais qui fait toujours aussi mal, l’indémodable « Ante Up » des M.O.P.. On se rappelle tout de même que Busta Rhymes était présent sur le Remix de ce tube. 1 heure de show, ça paraît bien court quand on le dit comme ça, mais quand c’est d’une intensité comme ce fût le cas, on est tellement lessivé que la fin du spectacle est une bénédiction. Car l’ancien Leader of the New School qui a entre autres fait ses débuts aux côtés de Public Enemy, est une véritable bête de scène, il transpire l’envie de faire vibrer le public à travers ses chansons, en ne manquant pas de rappeler sévèrement à l’ordre celui qui ne lève pas ses bras lorsqu’il le demande. Le Big Bang Tour, tiré du nom du dernier album, déçoit légèrement sur le fait que son concert ne ressemble plus qu’à une mixture de tout ses morceaux phares qu’à un véritable show sur les dernières pistes sorties sous Aftermath. Il nous en fournis quand même quelques uns comme « I Love My Bitch », l’électrisant « Touch It », « Cocaina » ou encore l’excellent « In The Ghetto ». Exciter la foule n’est pas au bout de ses peines, sans aucun répit pour souffler, qu’on enchaîne avec les classiques qui ont mis le feu : « Woo Hah !! », « Break Ya Neck », « Gimme Some More », « Fire », mais aussi ceux qui passent partout, les tubes "radio" tels que « Make It Clap », « Light Your Ass On Fire », son remix de « Don’t Cha » des Pussycat Dolls, « I Know What You Want », ou encore l’hymne des alcooliques « Pass The Courvoisier, Part II ».

Venu déjà l’année dernière au Zénith de Paris, Busta Rhymes ne cesse de faire flamber les salles parisiennes en hurlant sa rage tel un ogre avec un micro. Vivement la prochaine tournée, car quoi qu’on en dise, il reste un des meilleurs en live et il a l’a encore prouvé ce soir-là.