Rap, Hip Hop

Common

Common accusé de racisme anti-blanc

Common perd gros en crédibilité

  • Posted by Rédaction 
Common accusé de racisme anti-blanc
Récemment, durant sa tournée promotionnelle, Common avait répondu à une interview à Londres, où il avait désapprouvé durement les relations mutli-raciales. En l’occurrence, il avait critiqué les hommes noirs qui portaient des dreadlocks et sortaient avec des femmes blanches, reprochant le fait que ce comportement était contraire à la signification même du port des dreadlocks. ''Sell out like dred with a white girl'', en français « Retourner sa veste comme un rasta avec une fille blanche », a t-il déclaré lors de l’entrevue. Beaucoup d’anglais s’étaient offusqués de tels propos et trois MCs anglais ont choisi d’enregistrer une diss track à l’encontre de Common, lui reprochant ses propos racistes.

Trois rappeurs aux origines diverses, à savoir Rising Son, Yungun et Doc Brown, ont décidé de répondre à Common dans le morceau « Dear Common (The Corner Dub) ». Rising Son exprime sa déception : « Je respectais Common plus que personne avant cela. Je pensais qu’il serait un peu plus éduqué. C’est quelqu’un qui a beaucoup voyagé, il a fait le tour du monde avec sa musique, alors je pensais qu’il aurait une vision un peu plus tolérante du monde. C’est un nouveau jour, une nouvelle ère et ce qu’il raconte c’était le siècle dernier. De telles remarques sur sa propre race ! » Rising Son s’était fait connaître aux Etats-Unis en reprenant le morceau « Thief’s Theme » de Nas, lequel a depuis exprimé son intérêt pour travailler avec lui.

Rising Son, qui qualifie Common de « racist bitch », ajoute : « Je ne sais pas s’il a entendu notre morceau, peut être que oui, peut être que non. Mais ça ne m’inquiète pas. J’ai fait ce titre pour que les gens sachent. S’il l’entend et qu’il veut y répondre, qu’il ne se gène pas ! » Doc précise que l’Angleterre est beaucoup plus multiculturel que les Etats-Unis et que ce genre de propos est très mal accueilli chez eux.

Voici quelques rimes, extraites du morceau en question :

« Si deux être humains reconnaissent et respectent leurs cultures, où est le problème s’ils s’aiment ? Alors laissons les ensembles. C’est le droit de tout homme d’avoir une femme qui le chérisse, et quelques soit son origine elle aime chacun de ses défauts. Alors quant tu dis qu’il ne devrait pas y avoir de relation interraciale, tu attaques ma propre existence. C’est ce qui fait de toi un p*tain de raciste, je prédis que le futur sera métissé, mettant fin à toute forme de racisme. »

« Des hommes noirs marchent dans la rue avec des filles blanches à leur bras/ Et si ça te rend malade, mais dans quel monde es-tu né ?/ Ne veux-tu pas que le monde évolue ?/ J’ai l’impression que tu vis dans le passé/ Les Blancs et les Noirs buvaient autrefois à des robinets séparés/ Et tu devrais le savoir car ton album montre cette image/ Alors quand tu dis que tu dénonces les actes des hypocrites/ Moi je ne dénonce pas, je reporte juste les faits/ Dans mes souvenirs, je t’ai vu monter sur scène dans ma ville. Et si tu avais regardé autour de toi, tu aurais vu la foule, tu ne te préoccupais pas de savoir s’il y avait des visages blancs/ Oh je crois que j’ai compris : s’ils paient alors ils peuvent venir ? »

« Je vénérais autrefois tes paroles, mais à présent, c’est dur d’y croire réellement/ Et pourtant je suis un mec sympa, je veux la paix mais le problème est que si je te vois (…) je ne te louperai pas et je te ferai savoir comment de rappeur conscient tu es devenu un inconscient !/ Tu disais, ‘Retourner sa veste comme un rasta avec une blanche’ (…)/ Tu reproches de ‘Retourner sa veste’, bien, je suppose que maintenant vous avez une chose en Commun (NDLR : jeux de mots avec Common signifiant ‘commun’). »

Sur la pochette de l’album « Like Water For Chocolate », Common avait utilisé une photo datant de la ségrégation où les personnes de couleur devaient boire à des robinets séparés de ceux des Blancs. Avec cet album, il confirmait son statut de « rappeur conscient », condamnant les actes et propos racistes ou misogynes. Néanmoins, aurait-il oublié que ceux qu’il combat tiennent les mêmes propos ? Aurait-il eu une perte de conscience ou nous a-t-il glissé par mégarde ce qu’il pensait réellement au fond de lui ?

La track « Dear Common (The Corner Dub) » ne fait pas seulement du bruit en Grande Bretagne, mais commence à faire parler d’elle Outre-Atlantique.
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