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J Zone

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A propos de J Zone

  • jeudi 30 juillet 2009

    J-Zone n’est pas de ce monde… Une sorte d’extraterrestre dans un monde hip-hop new-yorkais fermé et réduit à une succession de modes (samples de james brown puis samples de funk puis piano-violon puis bounce puis samples de soul accélérés puis influences crunk….).

    Ce MC/producteur est clairement décalé de par ses influences musicales et son écriture pleine d’auto-dérision, chose impensable pour la plupart des MCs à l’ego surgonflé.

    Retraçons tout d’abord son histoire. Jeune New-Yorkais, J-Zone commence à travailler comme stagiaire d’été aux studios d’enregistrement Power Play dans le Queen’s au début des 90’s.

    Voir à l’œuvre des producteurs comme Pete Rock, le Bomb Squad, DJ Premier, DJ Pooh, 45 King ou DJ Muggs lui donne alors l’envie et la conviction de vouloir faire une carrière dans le beatmaking, abandonnant du même coup son premier rêve, être bassiste dans un groupe de funk.Il s’achète donc une SP-1200 et commence à composer quelques beats.

    En 1994 se produit sa rencontre, déterminante pour la suite de sa carrière, avec Vance Wright, le DJ de Slick Rick. A l’âge de 17 ans, il décroche un emploi dans le studio de ce dernier. Grâce à cet emploi, il apprend les bases du métier d’ingénieur du son et perfectionne ses techniques de production. Il sympathise avec plusieurs MCs dont notamment Greg Nice de Nice N Smooth, un grand déconneur devant l’éternel.

    En 1995, le lycée terminé, il rentre à l’université « Purchase College » de New York pour obtenir un diplôme supérieur de musique, et accessoirement pour faire la fête comme un dingue… Parallèlement il se lance dans le emceeing car, selon ses dires « personne ne voulait poser sur mes instrus ». Son projet de dernière année à l’université sera son premier album, « Music For Tu Madre » (musique pour ta mère) en 1999. A noter qu’il fut élève de grands musiciens comme Joe Ferry

    Music For Tu Madre est vraiment très différent de votre hip-hop habituel. Ici on retrouve beaucoup de samples d’instruments bizarres, genre accordéon, cornemuse, violons psychotiques… quasiment aucun cuivre et peu de piano « normal », mais plutôt des samples torturés assez spéciaux. Les thèmes d’écriture sont eux aussi très différents de ce qu’on peut attendre d’un rappeur new-yorkais lambda : tirés des expériences de la vie de J-Zone (le plus souvent à l’université) certaines chansons parlent de ce qu’on ressent quand on a la chaude-pisse (si si !!), des connasses qui font les belles alors qu’elles ne ressemblent à rien, ou plus sérieusement de l’état du hip-hop dans 5 ans, le tout avec une grosse dose d’humour qui est la marque de fabrique de J-Zone.

    A partir de ce moment-là, J-Zone enchaîne un album par an.

    En 2000 sort « A Bottle Of Whup Ass » (une bouteille de bottage de cul), un des plus appréciés par ses fans pour le superbe « Orphan Babies », chanson sur les sentiments mitigés habitant les orphelins… Dans tous les albums de J-Zone, on retrouve de nombreux interludes, soit hilarants, soit avec des samples stratosphériques, soit les deux. A ses côtés sont présents Huggy & Al-Shid, deux de ses amis avec lesquels il forme « The Old Maid Billionaires »

    En 2001 sort « Pimps Don’t Pay Taxes » (les macs ne paient pas d’impôts), une sorte de compilation regroupant certaines chansons de Bottle Of Whup Ass et des solos de Huggy & Al-Shid. A ce moment là J-Zone dit vouloir arrêter sa carrière… A noter que les titres des albums reflètent un peu le genre d’humour que J-Zone distille dans ses chansons.

    Deux ans après l’annonce de sa « retraite », en 2003 J-Zone reprend les chemins des studios pour son quatrième album, « Sick Of Bein Rich » (marre d’être riche). Je trouve que c’est le point tournant de sa carrière. En effet, ses productions deviennent plus énergiques, et commençant à se faire une certaine réputation, plusieurs bons MCs viennent lui prêter main forte comme Masta Ace, J-Ro, King Tee, Celph Titled ou encore Copywrite, pour des titres mémorables.

    On enchaîne en 2004 avec « A Job Ain’t Nuthin But Work », cinquième album dans la même veine que « Sick Of Bein Rich » , avec cette fois Devin The Dude en featuring.

    En 2005, Zone concocte un album de remixes, « Gimme Dat Beat Fool », où il remixe des chansons de De La Soul, Redman, CNN, MOP, Eazy-E, Project Pat, Devin The Dude, Tash, Kurupt & Snoop avec plus ou moins de bonheur selon les cas. (mention spéciale au remix de Project Pat et de De La Soul).

    Enfin, début 2006, il prépare un album « concept-délire » avec Celph Titled, « The Boss Hog Barbarians – Every Hog Hog Has Its Day ». Moins intéressant musicalement, il consiste en un délire de faux pimps qui s’avère extrêmement marrant. Les instrus de J-Zone se teintent d’une pointe de bounce et de synthés cheap pour coller au sujet.

    Biographie de mista jpkoff

    Terminons par la liste de ses productions pour d'autres MCs
    - 7L and Esoteric - Neverending Story [from DC2: Bars of Death]
    - Akinyele - Ak-nel the Great [from Live At The Barbecue: Unreleased Hit's]
    - Akinyele - In the Zone [from Live At The Barbecue: Unreleased Hit's]
    - Biz Markie - Chinese Food [from Weekend Warrior]
    - Cage - In Stoney Lodge [from Movies for the blind]
    - Cage - Too Much Remix [from Weatherproof]
    - Casual ft. Opio, Tajai - Hieroller [from Casual Presents: Smash Rockwell]
    - Casual - Say That Then [from Casual Presents: Smash Rockwell]
    - Leak Bros - G.O.D. [J-Zone - from Waterworld]
    - Prince Po ft. Stone - It's Goin' Down [from The Slickness]
    - Prince Po ft. J-Zone, J-Ro (of Tha Liks) - Meet Me at the Bar [from The Slickness]
    - RA The Rugged Man - Brawl [from Die, Rugged Man, Die]
    - Tame One - Heat [from When Rappers Attack]
    - Tame One - Slick Talkin' [from When Rappers Attack]
    - Tame One - Tame Az It Ever Wuz [from When Rappers Attack]
    - The High and Mighty - Artillery [from Air Force 1]

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