Tout a commencé lorsque le bassiste/pianiste Lou Reed est venu s’installer à New York et collabore avec le guitariste/chanteur John Cale pour des disques Pickwick avant de se lancer dans un projet commun en 1964. C’est ainsi qu’ils ont fait appel à Sterling Morrison, le guitariste, et Angus MacLise, pour fonder le groupe qui se nomme d’abord Warlocks, avant de porter le nom de Falling Spikes. Repéré par Andy Warhol lors de leur prestation dans un club, Café Bizarre, la formation a pour mission de composer des B.O pour ses films ; peu après, Angus MacLise quitte le groupe, et Maureen (« Moe ») Tucker prendra sa place. Avant l’arrivé de cette dernière, le groupe est définitivement baptisé Velvet Underground, un nom s’inspirant d’un titre d’un ouvrage sur le sado-masochisme.

En tant que manager, Andy Warhol leur donne un coup de main pour concocter leur premier album accompagné par Nico, un ancien mannequin allemand. Le disque « The Velvet Underground & Nico », qui évoque la vie de la rue new yorkaise, la poésie, le sexe, et la drogue, voit le jour en 1967. Bien que l’album soit constitué de quelques bonnes chansons comme « Heroin » ou « Femme fatale », le succès n’est pas au rendez-vous. Un an plus tard, séparé et furieux contre Andy Warhol, les Velvet Underground réalisent leur second opus du nom de « White Light White Heat », qui ne perce pas. En plus, du fait que Lou Reed et John Cale ne s’entendent plus trop, ce dernier se fait alors remplacer par Doug Yule peu après.

En 1969, le groupe de rock nous livre un album de titre éponyme, « The Velvet Underground », mais c’est un nouvel échec. Ils se trouvent une fois de plus dans l’embarras car leur label MGM les abandonne sans avoir publié les chansons déjà enregistrées. Et ce n’est pas tout, vers la fin de la même année, les Velvet Underground se trouvent dans une situation difficile, car Maureen, qui est tombée enceinte n’est plus assez présente aux réunions, et aussi Lou s’assombrit profondément dans les amphétamines, et finit même par démissionner.

« Loaded », leur 4ème opus paraît en 1970, lequel sera ensuite suivi deux ans plus tard d’un album live, « Live at Max’s Kansas City». Comme Sterling Morrison et Maureen Tucker refusent de poursuivre la route sans le leader, ils s’en vont également. Tandis que Lou Reed abandonne en plein enregistrement, alors il ne reste plus que Doug Yule. Un voyage en solitaire, ce dernier enregistre le dernier disque des Velvet Underground, « Squeeze », avant l’annonce de la fin de l’histoire des Velvet Underground en 1972.


Discographie :
1967 : The Velvet Underground and Nico
1968 : White Light/White Heat
1969 : The Velvet Underground
1970 : Loaded
1973 : Squeeze