Rap2K : Rap, Hip Hop

Joe Budden

Joe Budden

  • Joe Budden
  • Joseph Budden Jr.
  • Rappeur
  • 82 fan(s)

Joe Budden Albums

A propos de Joe Budden

  • mardi 1 janvier 1980

    UN MAGICIEN SORTI DE NULLE PART

    Joe Budden est un magicien. Mais pas du genre à faire des tours de passe-passe dans la rue. Ce MC âgé de 22 ans, qui semblait sorti de nulle part, est à l'origine de "'Focus", un single qui a fait un tabac dans les clubs à l'automne 2002. Ce jeune phénomène est ainsi parvenu à s'imposer sans l'appui d'aucune prestigieuse connexion pour lui ouvrir la voie. Ceux qui ne le connaissent pas encore pourraient s'imaginer qu'il s'agit d'un gros coup de chance.

    Joseph Budden Jr. est né à Harlem en 1980. Trois ans plus tard, sa mère part s'installer à St. Albans dans le Queens. Malgré un père toujours entre deux portes de prison, la mère de Joseph parvient à joindre les deux bouts. "Nous n'avons jamais été vraiment pauvres, confie Joe, on n'a jamais eu faim." Quoique droguée, Madame Budden travaille à plein temps à la Citybank avant de déménager à Jersey City (dans le New Jersey) alors que Joe à 12 ans.

    Le jeune New-Yorkais s'adapte à la vie dans le New Jersey. Malgré ses différentes activités, Joe reste essentiellement un solitaire. "Je ne voyageais pas beaucoup. Je passais beaucoup de temps à Lincoln Park sur le terrain de basket. J'écrivais des genres poèmes. Vers l'âge de 14 ans, j'ai commencé à les transformer en rap et je chantais également à la Monumental Baptist Church."

    Malgré une vie en apparence paisible, Joe sombre progressivement dans la drogue. "Je me suis mis à consommer beaucoup de marijuana. Environ sept joints par jour", confie-t-il. "Puis j'ai commencé à boire, à prendre des cachets, de la coke. Une fois que tu as besoin de tout ça à la fois, ça devient problématique."

    Sa consommation de drogue lui vaudra d'ailleurs quelques séjours en prison, dont il se garde bien de se vanter. Sa plus longue peine sera une année en réhabilitation, au cours de laquelle il essaye de décrocher. "Entre ma mère et la thérapie, les psys et mon problème, j'ai réalisé que ça suffisait, qu'il fallait que je fasse quelque chose." En réhabilitation, Joe se met à écrire énormément. En couchant ses pensées et ses sentiments sur papier, il parvient non seulement à décrocher, mais à poser les fondations de sa carrière de MC.

    A 18 ans, Joe occupe son premier et unique emploi de 9 heures à 17 heures, chez un disquaire. Tous ses collègues savaient qu'il souhaitait devenir MC et le fait de voir de nouveaux artistes sortir toutes les semaines était stimulant. "Ça rendait les choses un peu plus difficiles, mais cela m'a obligé à travailler, déclare Joe, c'était vraiment super de baigner dans la musique, c'était ce qui pouvait m'arriver de mieux, hormis d'être signé, bien entendu." Cela ne l'empêchera pourtant de succomber à la tentation : "Je traînais dans les stocks et je prenais tout ce que je pouvais."

    En 2000, Joe cesse de remplir les bacs et commence à prendre sa carrière en main. Son beau-frère le présente à DJ Cutmaster C. Suite à sa prestation dans un freestyle, Joe enchaîne avec des apparitions sur des cassettes de DJ Clue et DJ Envy. Joe Budden, le MC que l'on appelait Mouse, commence à faire parler de lui.

    Fort du buzz généré par les mixtapes, Joe signe sur sa propre maison de production, On Top Entertainment, et persévère. Avec un bébé en prévision, il ressent vite le besoin de passer à la vitesse supérieure. Il signe alors un contrat avec Spit Records, spécialisé dans les artistes en développement chez Def Jam. Très vite cependant, Joe traite directement avec le légendaire label. "A l'époque, on ne parlait pas de cellule pour les artistes en développement, il s'agissait simplement d'une filiale de Def Jam, spécialisée dans les musiques urbaines", explique Joe. "Quand j'ai mis "Focus" sur une mixtape de DJ Clue, j'étais encore sur Spit. Lorsque la chanson a commencé à bien fonctionner, Def Jam a décidé de me changer d'écurie."

    Il suffit d'écouter "Focus" pour comprendre. Ce funk irrésistible concocté par le producteur Dub B (alias White Boy) était censé devenir un remix pour un autre artiste, qui ne l'a heureusement pas retenu. Joe s'est empressé de poser ses rimes dessus et de le sortir sur une mixtape de DJ Clue. "Les gens, qui dansaient à côté de moi dans les clubs, ignoraient que c'était sur mon disque. Ça m'a permis de réaliser l'importance de la bonne musique. A partir de là, j'ai eu envie de vite en sortir un autre !"

    "Pump It Up", une bombe produite par Just Blaze, prouve – à ceux qui craignaient qu'il ne s'agisse que d'un feu de paille – que Joe ne manque pas d'idées. Une version revisitée de "Scenario (Remix)" de A Tribe Called Quest achèvera de l'imposer comme une perle rare. La magie opère, à tel point que la chanson figure sur la bande son de 2 Fast 2 Furious. "A peine l'enregistrement terminé, j'ai su d'emblée que ce serait un carton."

    Son premier album enfin dans les bacs, Joe doit maintenant montrer qu'il a plus d'un tour dans son sac. "Je suis tellement différent des autres rappeurs", déclare-t-il sans sourciller. "Ils verront (...), je vise une longue carrière." Son premier album éponyme, 'Joe Budden', a conquit l'audimat New-Yorkais sans pour autant décrocher le gros lot. Son 1er LP n'est que disque d'or, une contre-performance. D'autres singles suivront tout de même, comme "Fire" avec Busta Rhymes.

    En 2004, Joe recommence à reconquérir les mixtapes avec des extraits comme "Pop Off" produite par Just Blaze. Il se met aussi à critiquer le groupe qui cartonne, le G Unit. Le poulain The Game ne manque pas d'ailleurs de défendre son (ex-)crew par mixtape interposée, le tout pour finir en battle. Joe Budden en finit au plus vite avec "Game Over" avant de faire la paix avec Game la fin de cette même année.

    De quoi faire de la promotion pour son deuxième album maintes fois repoussé : 'The Growth' toujours sur Def Jam contre qui il s'était fâché pour manque de buzz. Néanmoins, espérons que Joe Budden garde la motivation pour cette sortie prochaine.


    Discographie
    Joe Budden (2003), The Growth (2005)

Joe Budden news

Commentaires (Facebook)